Poèmes, histoires, etc

Avez-vous déjà écrit ? Pas des lettres à votre famille ou vos amis, mais des poèmes, des contes, voire des romans,
l'histoire de votre vie par exemple ?

J'ai écrit des poèmes mais dans une période sombre de ma vie : ils sont dans un cahier que je détruirai un jour...
Sinon, il me vient parfois de belles pensées mais je ne les couche pas sur le papier !

J'ai rédigé, dans les grandes lignes, l'histoire de ma vie : ça m'a aidé (surtout mon thérapeute, car j'ai mis un certain temps avant de parler...) à avancer et je peux vous assurer que j'ai fait de grands progrès !!!

Oui, j'ai écrit des poèmes destinés aux enfants, et j'écris un roman pour enfants aussi. Mais parmi toutes mes occupations, je ne peux pas l'avancer aussi vite que je voudrais. Je reviens dessus, change des choses, le laisse quelques semaines, le remanie, repense à du nouveau... bref j'espère le finir et pouvoir l'éditer un jour...

J'ai écrit des nouvelles dans gazette des écuries où monte ma fille.
Les débutants vus par les poneys par exemple...
Si je les retrouve (elles sont sûrement quelque part sur mon disque dur), je vous en ferai lire une ou deux...

cricri30àdix a écrit:: J'ai écrit des nouvelles dans gazette des écuries où monte ma fille.
Les débutants vus par les poneys par exemple...
Si je les retrouve (elles sont sûrement quelque part sur mon disque dur), je vous en ferai lire une ou deux...

cricri, ça serait sympa de nous faire partager tes nouvelles !
liloulix, je souhaite que ton roman aboutisse...
pour vous 2

Quand j'étais jeune, en cours de récréation, je racontais des histoires à mes copines ; tous les jours, j'inventais une suite...
Et il m'est arrivé de faire des rêves dont le sujet était un FILM : du début à la fin, personnages et dialogues tous venus de mon imagination : INCROYABLE, surtout quand on sait la brièveté d'un rêve ! Pour l'un d'eux, j'ai pu le raconter le lendemain car je m'en souvenais (chose rare), mais je l'ai oublié après...
Peut-être, devrais-je écrire, dans ces cas-là, tant que c'est bien présent ?

Oui Brucette, merci, c'est un voeu cher pour moi..

Cricri retrouve tes nouvelles, ce serait sympe effectivement !

Quant aux rêves Brucette, il faut les écrire. Moi je fais des rêves incroyables aussi, dont je pourrais parler pendant des heures tant il y a de détails !

Voilà !

Brucette74 a écrit:: Voilà !

voilà quoi ?

liloulix a écrit:

Brucette74 a écrit:: Voilà !

voilà quoi ?

J'ai cherché ce topic sans le trouver et j'ai posté des poésies, sur le mois de mai, dans un autre ! J'ai de la suite dans les idées, mais pour me suivre... Disons qu'il était tôt

Brucette74 a écrit:

liloulix a écrit:

Brucette74 a écrit:: Voilà !

voilà quoi ?

J'ai cherché ce topic sans le trouver et j'ai posté des poésies, sur le mois de mai, dans un autre ! J'ai de la suite dans les idées, mais pour me suivre... Disons qu'il était tôt

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Je pensais que tu avais voulu mettre quelque chose et que tu avais oublié le lien ! shaking

J'ai retrouvé ces poèmes (ce ne sont pas les plus noirs... )

- Abîmes

Ce n'est pas quand l'homme tombe
qu'il faut penser à le relever ;
c'est avant qu'il ne sombre,
qu'il faut l'aider à avancer.

Ce n'est pas quand l'âme renonce
qu'il faut la réconforter ;
car déjà la mort s'annonce
et s'en vient la chercher...

- Matinales

"Pourquoi on rit, pourquoi on pleure ?
Pourquoi on vit, 'comment' on meurt ?"

Chacun porte son fardeau, sa peine,
mais si lourde est la mienne...

Je continue de survivre
car je suis lâche ;
aucune trace à suivre
alors, je me cache...

Chacun porte son fardeau, sa peine,
mais quand finira la mienne ?

Je m'éveille et me sens si mal ;
il fait soleil et ça m'est égal...

ça fait peur, non ?

Celui-ci beaucoup plus gai !

- Cet enfant-là

C'est un petit bout d'homme
une continuité de vies en somme...

C'est ma fille, sa maman, ma chair,
un homme venu de loin, son père.

C'est le beau miracle de la vie,
faisant à nos enfants, des petits...

C'est du bonheur dans leur maison,
venu consacrer leur union.

C'est le coeur au bord des yeux,
que j'en remercie nos aïeux !

C'est le sourire qu'il me donne,
ses éclats de rire qui raisonnent.

C'est une famille, une chanson...

Que puis-je t'envoyer ?

Que puis-je t'envoyer
pour te montrer combien
tu es précieux(se) à mes yeux?

Que puis-je te donner pour te faire savoir
Combien tu es spécial(e) pour moi ?

Que puis-je t'offrir pour que tu sentes
que je suis présent(e) pour toi
si tu as besoin de moi ?
Je pourrais t'envoyer un arc-en-ciel
pour qu'il brille comme une promesse de bonheur
après la tempête...

Je pourrais t'envoyer un lever de soleil
pour éloigner tout nuage gris
qui passerait dans ta vie...

Je pourrais t'envoyer un hug
pour te serrer dans mes bras
quand tu te sens effrayé(e)...

Je pourrais t'envoyer un sourire
pour qu'il entoure et soutienne ton coeur
dans le bonheur....

Je pourrais t'envoyer une fleur
un symbole de beauté, d'amitié et de vie...

Je pourrais t'envoyer un papillon
avec des ailes solides pour
t'aider à élever ton esprit vers le ciel...

Je pourrais t'envoyer des brises chaudes
pour souffler doucement dans tes voiles et
t'aider dans ton voyage...

Mais peut-être que je vais juste t'envoyer
une preuve de mon amité car, avec elle,
tu trouveras toute cette liste de cadeaux.

Mon voeu pour toi,
Mon espoir de te voir heureux(se)...
Car tu le mérites
Et y as droit...

La vie...

La vie, c’est la pluie…
C’est le beau temps…
C’est la rosée du matin
Et la douceur d’un coucher de soleil.

C’est un sourire,
Une larme…
Des souvenirs, des espoirs…
Des Jours noirs et des Jours bleus.

La Vie, c’est toi, c’est moi…
C’est nous, c’est tout.
C’est le souffle divin…
C’est le plus beau, le plus précieux…
C’est sacré, respecté.

La vie… c’est un changement
Perpétuel et continuel.
C’est s’adapter,
Essayer..tomber… échouer…
Se relever et gagner.
C’est un Jeu qui suit les caprices
des vagues et du vent.

La Vie, n’essaie pas de la prévoir,
De la deviner,
De la comprendre
Ou de la changer.

La vie, vis-la, au jour le jour…
Avec confiance, courage, optimisme et amour.
Accroche un sourire à tes lèvres :
Regarde bien droit devant toi
Et suis ton étoile.

Des jours merveilleux t’attendent !

"J'ai crié Avril !

J'ai crié : "Avril ! "
À travers la pluie,
Le soleil a ri.

J'ai crié : "Avril !"
Et les hirondelles
Ont bleui le ciel.

J'ai crié : "Avril !"
Et le vert des prés
S'est tout étoilé.

J'ai crié "Avril,
Veux-tu me donner
Un beau fiancé ?"

Mais turlututu,
Il n'a rien répondu.

(Maurice Carême)

C'est tout simple, voire naïf, mais j'aime bien

Invité

Liberté - Paul Eluard

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard

Mon premier :
Invictus de William Henley

Mon deuxième :
Le cancre de Prévert

Pile a écrit:: Liberté - Paul Eluard

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard

Ah oui, celui là aussi je l'adore !!!! flower

Invité

Le poème de mon enfance et qui m'a fait aimer la poésie :

Le dormeur du val
Arthur Rimbaud

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud

Je revois la salle de classe et la place où j'étais assis, les hautes fenêtres, lorsque je l'ai entendu pour la première fois.

Invité

Mon deuxième poème préféré : (pour les anglophiles)

“Breathes there the man?”
Sir Walter Scott (1771–1832)

From “The Lay of the Last Minstrel,” Canto VI.

BREATHES there the man with soul so dead
Who never to himself hath said,
This is my own, my native land!
Whose heart has ne’er within him burned,
As home his footsteps he hath turned
From wandering on a foreign strand?
If such there breathe, go, mark him well;
For him no minstrel raptures swell;
High though his titles, proud his name,
Boundless his wealth as wish can claim,
Despite those titles, power, and pelf,
The wretch, concentred all in self,
Living, shall forfeit fair renown,
And, doubly dying, shall go down
To the vile dust from whence he sprung,
Unwept, unhonored, and unsung.

Invité

Puis, celui qui a guidé ma vie et mes actes (il est toujours affiché dans mon bureau) :
(traduction française à la suite)

If
By Rudyard Kipling

(‘Brother Square-Toes’—Rewards and Fairies)

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream—and not make dreams your master;
If you can think—and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings—nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And—which is more—you’ll be a Man, my son!

Invité

Si
R. Kipling

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;

Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !

Traduction : André Maurois (1918)

Pile a écrit:: Mon deuxième poème préféré : (pour les anglophiles)

“Breathes there the man?”
Sir Walter Scott (1771–1832)

From “The Lay of the Last Minstrel,” Canto VI.

BREATHES there the man with soul so dead
Who never to himself hath said,
This is my own, my native land!
Whose heart has ne’er within him burned,
As home his footsteps he hath turned
From wandering on a foreign strand?
If such there breathe, go, mark him well;
For him no minstrel raptures swell;
High though his titles, proud his name,
Boundless his wealth as wish can claim,
Despite those titles, power, and pelf,
The wretch, concentred all in self,
Living, shall forfeit fair renown,
And, doubly dying, shall go down
To the vile dust from whence he sprung,
Unwept, unhonored, and unsung.

Traduction :
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Lai_du_dernier_m%C3%A9nestrel_(trad._Defauconpret)

Pile a écrit:: Si
R. Kipling

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;

Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !

Traduction : André Maurois (1918)

Ton préféré ????? Ta ligne de conduite ?????

Pile a écrit:: Le poème de mon enfance et qui m'a fait aimer la poésie :

Le dormeur du val
Arthur Rimbaud

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud

Je revois la salle de classe et la place où j'étais assis, les hautes fenêtres, lorsque je l'ai entendu pour la première fois.

Ah oui, trop, trop beau !!!!! J'adore....

Gaouelinix a écrit:: Mon premier :
Invictus de William Henley

Mon deuxième :
Le cancre de Prévert

Pile est intarissable sur le sujet... Super !!!! bounce

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