LE VILLAGE DES GAULOIS
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 Poeme

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Brucette74
joel
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joel
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MessageSujet: Poeme   Poeme EmptyMar 17 Avr - 12:37

205
A U X C A B I N E T S

Malgré l'humour et la vertu
Il faut ici montrer son cul
Malgré la haine et la fierté
Il faut ici se défroquer
Malgré l'amour et la tendresse
Il faut ici montrer ses fesses.

Poussez ! poussez ! les constipés
Le temps ici n'est pas compté
Venez ! venez ! foules empressées
Soulager là votre diarrhée
Car en ces lieux souvent chéris
Même le papier y est fourni.

Soit qu'on y pète, soit qu'on y rote
Tout est permis au sein des chiottes
Mais ? graine de vérole ou de morpion
N'oubliez pas d'vous laver l'fion
De ces WC tant usités
Préservez donc l'intégrité.

Rendons gloire à nos vespasiennes
De faïence ou de porcelaine !
Que l'on soit riche ou bien fauché
Jamais de classe dans les WC
Pines de smicards ou de richards
Venez tous voir mon urinoir !

Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, waters
Tout l'monde y pose son derrière
On les dit turcs ou bien tinettes
Tout est une question de cuvette
Quand celles-ci se trouvent bouchées
Nous voilà tous bien emmerdés.

Entrez, entrez aux cabinets
Nous raconter vos p'tits secrets
Savoir péter c'est tout un art
Pour ne pas chier dans son falzar.

Si cet écrit vous semble idiot
Torchez-vous-en vite au plus tôt
Si au contraire il peut vous plaire
Affichez-le dans vos waters !!!
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 17 Avr - 20:46

merci mon Jojo ça, c'est de la poésie... Idea
où je ne m'y connais pas
Like a Star @ heaven cool-blue
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joel
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 17 Avr - 21:04

Brucette74 a écrit:
merci mon Jojo ça, c'est de la poésie... Idea
où je ne m'y connais pas
Like a Star @ heaven cool-blue

105 En plus c'est ma fille qui m'a envoyé ça

Bisous
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptySam 7 Juil - 1:52

bon bin on continue dans la genre poésie, dont je suis une passionnée, surtout XIXè

une pièce extraite de la Légende des Siècles (Victor HUGO)

Abîme - L'Homme
Je suis l'esprit, vivant au sein des choses mortes.
Je sais forger les clefs quand on ferme les portes ;
Je fais vers le désert reculer le lion ;
Je m'appelle Bacchus, Noé, Deucalion ;
Je m'appelle Shakspeare, Annibal, César, Dante ;
Je suis le conquérant ; je tiens l'épée ardente,
Et j'entre, épouvantant l'ombre que je poursuis,
Dans toutes les terreurs et dans toutes les nuits.
Je suis Platon, je vois ; je suis Newton, je trouve.
Du hibou je fais naître Athène, et de la louve
Rome ; et l'aigle m'a dit : Toi, marche le premier !
J'ai Christ dans mon sépulcre et Job sur mon fumier.
Je vis ! dans mes deux mains je porte en équilibre
L'âme et la chair ; je suis l'homme, enfin maître et libre !
Je suis l'antique Adam ! j'aime, je sais, je sens ;
J'ai pris l'arbre de vie entre mes poings puissants ;
Joyeux, je le secoue au-dessus de ma tête,
Et, comme si j'étais le vent de la tempête,
J'agite ses rameaux d'oranges d'or chargés,
Et je crie : " Accourez, peuples ! prenez, mangez ! "
Et je fais sur leurs fronts tomber toutes les pommes ;
Car, science, pour moi, pour mes fils, pour les hommes,
Ta sève à flots descend des cieux pleins de bonté,
Car la Vie est ton fruit, racine Éternité !
Et tout germe, et tout croît, et, fournaise agrandie,
Comme en une forêt court le rouge incendie,
Le beau Progrès vermeil, l'oeil sur l'azur fixé,
Marche, et tout en marchant dévore le passé.
Je veux, tout obéit, la matière inflexible
Cède ; je suis égal presque au grand Invisible ;
Coteaux, je fais le vin comme lui fait le miel ;
Je lâche comme lui des globes dans le ciel.
Je me fais un palais de ce qui fut ma geôle ;
J'attache un fil vivant d'un pôle à l'autre pôle ;
Je fais voler l'esprit sur l'aile de l'éclair ;
Je tends l'arc de Nemrod, le divin arc de fer,
Et la flèche qui siffle et la flèche qui vole,
Et que j'envoie au bout du monde, est ma parole.
Je fais causer le Rhin, le Gange et l'Orégon
Comme trois voyageurs dans le même wagon.
La distance n'est plus. Du vieux géant Espace
J'ai fait un nain. Je vais, et, devant mon audace,
Les noirs titans jaloux lèvent leur front flétri ;
Prométhée, au Caucase enchaîné, pousse un cri,
Tout étonné de voir Franklin voler la foudre ;
Fulton, qu'un Jupiter eût mis jadis en poudre,
Monte Léviathan et traverse la mer ;
Galvani, calme, étreint la mort au rire amer ;
Volta prend dans ses mains le glaive de l'archange
Et le dissout ; le monde à ma voix tremble et change ;
Caïn meurt, l'avenir ressemble au jeune Abel ;
Je reconquiers Éden et j'achève Babel.
Rien sans moi. La nature ébauche ; je termine.
Terre, je suis ton roi.
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptySam 7 Juil - 8:55

Je suis une inconditionnelle du romantisme... depuis plus de 40 ans !

J'ai offert un recueil de poésie "Les plus beaux poèmes pour les enfants" à mon Juju fiston, quand il avait une dizaine d'années ; celui qui suit, était son préféré (la page en est marquée...) :

Tristesse (Alfred de Musset)

J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaîté ;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire en mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelques pleuré.

Je précise que c'était à une période perturbée de sa vie d'enfant...
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptySam 7 Juil - 13:38

Musset est l'un de mes favoris, avec Hugo, Mallarmé ou encore Lautréamont
Un autre Tristesse, de Lamartine celle-là (Nouvelles Méditations Poétiques)

Tristesse
Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage
Où Naples réfléchit dans une mer d'azur
Ses palais, ses coteaux, ses astres sans nuage,
Où l'oranger fleurit sous un ciel toujours pur.
Que tardez-vous? Partons! Je veux revoir encore
Le Vésuve enflammé sortant du sein des eaux;
Je veux de ses hauteurs voir se lever l'aurore;
Je veux, guidant les pas de celle que j'adore,
Redescendre, en rêvant, de ces riants coteaux;
Suis-moi dans les détours de ce golfe tranquille;
Retournons sur ces bords à nos pas si connus,
Aux jardins de Cinthie, au tombeau de Virgile,
Près des débris épars du temple de Vénus :
Là, sous les orangers, sous la vigne fleurie,
Dont le pampre flexible au myrte se marie,
Et tresse sur ta tête une voûte de fleurs,
Au doux bruit de la vague ou du vent qui murmure,
Seuls avec notre amour, seuls avec la nature,
La vie et la lumière auront plus de douceurs.

De mes jours pâlissants le flambeau se consume,
Il s'éteint par degrés au souffle du malheur,
Ou, s'il jette parfois une faible lueur,
C'est quand ton souvenir dans mon sein le rallume;
Je ne sais si les dieux me permettront enfin
D'achever ici-bas ma pénible journée.
Mon horizon se borne, et mon oeil incertain
Ose l'étendre à peine au-delà d'une année.
Mais s'il faut périr au matin,
S'il faut, sur une terre au bonheur destinée,
Laisser échapper de ma main
Cette coupe que le destin
Semblait avoir pour moi de roses couronnée,
Je ne demande aux dieux que de guider mes pas
Jusqu'aux bords qu'embellit ta mémoire chérie,
De saluer de loin ces fortunés climats,
Et de mourir aux lieux où j'ai goûté la vie.


sinon, pour information, la première citation de ma signature est de Edmond rostand, la deuxième de victor Hugo, et la troisième, de hubert-Félix Thiéffaine

Sinon Brucette, les deux derniers vers de ton poême, je les ai longtemps eu en signature
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptySam 7 Juil - 14:07

bonjour Niphredil
Pour moi, cette "tristesse" ci, que je connaissais, est d'une beauté lyrique à laquelle je suis toujours aussi sensible... Confused
Je possède, entre autres, "l'anthologie de la Poésie française" (éditions Larousse), que j'ouvre le plus souvent possible, m'y balade et m'y attarde...


"Lettre à Eva" (Destinées) d'Alfred de Vigny

Si ton coeur, gémissant du poids de notre vie,
Se traîne et se débat comme un aigle blessé,
Portant comme le sien, sur son aile asservie,
Tout un monde fatal, écrasant et glacé ;
S'il ne bat qu'en saignant par sa plaie immortelle,
S'il ne voit plus l'amour, son étoile fidèle,
Eclairer pour lui seul l'horizon effacé ;

Si ton âme enchaînée, ainsi que l'est mon âme,
Lasse de son boulet et de son pain amer,
Sur sa galère en deuil laisse tomber la rame,
Penche sa tête pâle et pleure sur la mer,
Et, cherchant dans les flots une route inconnue,
Y voit, en frissonnant, sur son épaule nue
La lettre sociale écrite avec le fer ;

Si ton corps, frémissant des passions secrètes,
S'indigne des regards, timide et palpitant ;
S'il cherche à sa beauté de profondes retraites
Pour la mieux dérober au profane insultant ;
Si ta lèvre se sèche au poison des mensonges,
Si ton beau front rougit de passer dans les songes
D'un impur inconnu qui te voit et t'entend :

Pars courageusement, laisse toutes les villes ;
Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin ;
De haut de nos pensers vois les cités serviles
Comme les rocs fatals de l'esclavage humain.
Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,
Libres comme la mer autour des sombres îles.
Marche à travers les champs une fleur à la main.

La Nature t'attend dans un silence austère ;
L'herbe élève à tes pieds son nuage des soirs,
Et le soupir d'adieu du soleil à la terre
Balance les beaux lys comme des encensoirs.
La forêt a voilé ses colonnes profondes,
La montagne se cache, et sur les pâles ondes
Le saule a suspendu ses chastes reposoirs.

Le crépuscule ami s'endort dans la vallée
Sur l'herbe d'émeraude et sur l'or du gazon,
Sous les timides joncs de la source isolée
Et sous le bois rêveur qui tremble à l'horizon,
Se balance en fuyant dans les grappes sauvages,
Jette son manteau gris sur le bord des rivages,
Et des fleurs de la nuit entr'ouvre la prison.

Il est sur ma montagne une épaisse bruyère
Où les pas du chasseur ont peine à se plonger,
Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière,
Et garde dans la nuit le pâtre et l'étranger.
Viens y cacher l'amour et ta divine faute ;
Si l'herbe est agitée ou n'est pas assez haute,
J'y roulerai pour toi la Maison du Berger.

Elle va doucement avec ses quatre roues,
Son toit n'est pas plus haut que ton front et tes yeux ;
La couleur du corail et celle de tes joues
Teignent le char nocturne et ses muets essieux.
Le seuil est parfumé, l'alcôve est large et sombre,
Et là, parmi les fleurs, nous trouverons dans l'ombre,
Pour nos cheveux unis, un lit silencieux.

Je verrai, si tu veux, les pays de la neige,
Ceux où l'astre amoureux dévore et resplendit,
Ceux que heurtent les vents, ceux que la neige assiège,
Ceux où le pôle obscur sous sa glace est maudit.
Nous suivrons du hasard la course vagabonde.
Que m'importe le jour ? que m'importe le monde ?
Je dirai qu'ils sont beaux quand tes yeux l'auront dit."
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptySam 7 Juil - 14:21

Un autre de mes préfrés, *baudelaire, dans une pièce célébrant ma saison préférée


Chant d'automne
I

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyDim 8 Juil - 9:00

L'ennemi de Baudelaire

"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

– Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !"


bonjour Niphredil
j'aime bien tes changements de "look" !
cherry
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 0:35

Brucette74 a écrit:

bonjour [color=blue][b]Niphredil
j'aime bien tes changements de "look" !
cherry

bonjour amie Brucette,
Nouveau Look pour nouvel état d'esprit, je me suis trouvé un Tux Gaulois plus en adéquation avec le village. Mais il faut vraiment savoir que c'est un pingouin

Angoisse
Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d'un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l'incurable ennui que verse mon baiser :

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planant sous les rideaux inconnus du remords,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le néant en sais plus que les morts.

Car le Vice, rongeant ma native noblesse
M'a comme toi marqué de sa stérilité,
Mais tandis que ton sein de pierre est habité

Par un coeur que la dent d'aucun crime ne blesse,
Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.

(Stéphane MALLARME)


Dernière édition par le Mar 10 Juil - 13:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 8:53

"Sonnets" d'Etienne de la Boétie

Hélas ! combien de jours, combien de nuits,
J'ai vécu loin du lieu où mon coeur fait demeure !
C'est le vingtième jour que sans jour je demeure,
mais en vingt jours j'ai eu tout un siècle d'ennuis.

Je n'en veux mal qu'à moi, malheureux que je suis,
Si je soupire en vain, si maintenant j'en pleure ;
C'est que mal avisé je laissai, en mal'heure,
Celle-là que laisser nulle part je ne puis.

J'ai honte que déjà ma peau décolorée
Se voit par mes ennuis de rides labourée :
J'ai honte que déjà les douleus inhumaines

Me blanchissent le poil sans le congé du temps.
Encor moindre je suis au compte de mes ans,
Et déjà je suis vieux au compte de mes peines.
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 13:22

Dans le même esprit que celui de Joël 105


Sonnet du Trou du Cul


Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

(Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Albert Merat)funny brilsmurf funny brilsmurf


Le pire, c'est que ce sonnet a déjà été présenté au bac, faut quand même le faire
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 13:39

Contine sur un vent... (auteur inconnu)

"Ô doux soupir échappé de mes fesses
va donc lui dire à ma maîtresse
qu'en guise de nostre amour
mon cul lui donne bien le bonjour..."

Et ouai... mais je ne connais que celle-là !
brilsmurf dehors
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 14:22

Ô gai printemps
Qaund reviendras-tu
j'ai besoin d'une feuille
pour essuyé mon cul
affraid
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMar 10 Juil - 20:39

205

Celui qui suit est de circonstance, ces derniers temps...

Il pleure dans mon coeur - Il pleut doucement sur la ville
(Arthur Rimbaud)

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyMer 11 Juil - 2:05

Le Cancre

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonhe

'Jacques PREVERT)
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyVen 13 Juil - 0:03

Mélodie irlandaise


Le soleil du matin commençait sa carrière,
Je vis près du rivage une barque légère
Se bercer mollement sur les flots argentés.
Je revins quand la nuit descendait sur la rive :
La nacelle était là, mais l'onde fugitive
Ne baignait plus ses flancs dans le sable arrêtés.

Et voilà notre sort ! au matin de la vie
Par des rêves d'espoir notre âme poursuivie
Se balance un moment sur les flots du bonheur ;
Mais, sitôt que le soir étend son voile sombre,
L'onde qui nous portait se retire, et dans l'ombre
Bientôt nous restons seuls en proie à la douleur.

Au déclin de nos jours on dit que notre tête
Doit trouver le repos sous un ciel sans tempête ;
Mais qu'importe à mes voeux le calme de la nuit !
Rendez-moi le matin, la fraîcheur et les charmes ;
Car je préfère encor ses brouillards et ses larmes
Aux plus douces lueurs du soleil qui s'enfuit.

Oh ! qui n'a désiré voir tout à coup renaître
Cet instant dont le charme éveilla dans son être
Et des sens inconnus et de nouveaux transports !
Où son âme, semblable à l'écorce embaumée,
Qui disperse en brûlant sa vapeur parfumée,
Dans les feux de l'amour exhala ses trésors !

(Nerval)
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyVen 20 Juil - 1:59

Amour me tue, et si je ne veux dire


Amour me tue, et si je ne veux dire
Le plaisant mal que ce m'est de mourir :
Tant j'ai grand peur, qu'on veuille secourir
Le mal, par qui doucement je soupire.

Il est bien vrai, que ma langueur désire
Qu'avec le temps je me puisse guérir :
Mais je ne veux ma dame requérir
Pour ma santé : tant me plaît mon martyre.

Tais-toi langueur je sens venir le jour,
Que ma maîtresse, après si long séjour,
Voyant le soin qui ronge ma pensée,

Toute une nuit, folâtrement m'ayant
Entre ses bras, prodigue, ira payant
Les intérêts de ma peine avancée.

(Pierre de RONSARD)
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Bebenix
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyLun 23 Juil - 13:35

Poème glané sur le net, auteur ?

Une larme, perle de moi,
Qui coule et dévoile les pentes des souvenirs si précieux.
Une larme, perle de joie,
Vient se poser au coin de mes yeux.
Une larme, perle de toi,
Qui s'en va retrouver toutes celles que j'ai versées.
Car maintenant que tu es là,
Rien ni personne ne m'empêchera de te regarder,
Te dire à quel point tu m'as manqué.
Au fond de mon coeur et à jamais tu resteras.
Rien ne saurait révéler ce que je ressens vraiment,
C'est au-delà de ce vaste sentiment qu'on appelle amitié..
Oui c'est bien de l'amour que j'éprouve pour toi,
Ma tendre amie et soeur plus que tout désirée.
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nadinixe
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MessageSujet: Re: Poeme   Poeme EmptyLun 23 Juil - 14:43

cheese

Paroles Serge Reggiani



Parole de chanson Madame Nostalgie

Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu radotes
Et que tu vas de porte en porte
Répandre ta mélancolie

Madame Nostalgie
Avec tes yeux noyés de brume
Et tes rancœurs et tes rancunes
Et tes douceâtres litanies

Madame Nostalgie
Tu causes, tu causes, tu causes, tu causes
De la fragilité des roses
Je n'entends plus ce que tu dis

Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu m'accables
J'ai envie d'envoyer au diable
Ton mal d'amour si mal guéri

Madame Nostalgie
Tu pleures sur un nom de ville
Et tu confonds, pauvre imbécile
L'amour et la géographie

Madame Nostalgie
Tu rêves, tu rêves, tu rêves, tu rêves
Mais tes arbres n'ont plus de sève
Et tes branches n'ont plus de fruits

Madame Nostalgie
Pardonne-moi si j'en ai marre
De tes dentelles grises et noires
Il fait trop triste par ici

Madame Nostalgie
Je veux entendre des orages
Respirer des jardins sauvages
Voir le soleil et la pluie

Madame Nostalgie
Tu pleures, tu pleures, tu pleures, tu pleures
Mais ce soir je n'ai plus le cœur
De partager tes insomnies

Madame j'ai envie
Ce soir d'être infidèle
Dans les bras d'une belle
Qui ressemble à la vie
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